Les dernières Appellations (2010 et 2011)
Boeuf de Vendée
Le règlement européen enregistrant l' IGP (Indication Géographique Protégée - voir notre reportage sur les appellations) « Bœuf de Vendée» a été publié au Journal Officiel de l'Union Européenne en août dernier.
Le cahier des charges de cette IGP sont les suivants :
• La viande doit provenir de l'élevage de jeunes femelles (génisses ou vaches) ou de mâles castrés qui doivent peser, après abattage (carcasse), au moins 380 kilos,
• Les animaux doivent être élevés, depuis leur naissance, sur une même exploitation l'ensemble des opérations depuis la naissance jusqu'à l'engraissement) et au moins 80% du fourrage (qui doit être le principal de leur alimentation après sevrage) qui doit provenir de cette même l'exploitation,
• La zone de production du Bœuf de Vendée s'étend sur l'ensemble du département de la Vendée, ainsi que sur quelques cantons des départements limitrophes (Deux Sèvres, Loire-Atlantique et Maine-et-Loire)
Porc d'Auvergne
Le règlement européen enregistrant l'IGP « Porc d'Auvergne » a été publié au Journal Officiel de l'Union Européenne également en août dernier.
Le Porc d'Auvergne, dont la réputation n'est plus à faire, doit réunir les caractéristiques suivantes :
• Le porc doit être élevé en plein air et sur parcours libre pour à des déplacements développant sa musculature au bénéfice de la qualité de sa viande qui devra en conséquence est rouge foncé et ferme,
• Le porc d'Auvergne doit être abattu à l'âge de 26 semaines pour donner une viande musclée, goûteuse et particulièrement adaptée à la charcuterie et aux salaisons.
• La zone de production du Porc d'Auvergne est délimitée à la région Auvergne (Puy de Dôme, Cantal, Haute Loire et Allier) et déborde légèrement sur les départements voisins.
Saucisson de l'Ardèche
Le règlement européen enregistrant l'IGP « Saucisson de l'Ardèche » a été publié au Journal Officiel de l'Union Européenne en juillet dernier.
Le Saucisson d'Ardèche, dont la réputation n'est pas en reste, doit :
• Provenir de viande de porc élevés en Ardèche (mais pas sur tout le département),
• Etre préparé intégralement dans la zone délimitée par l'IGP et à partir de viande de porc maigre présalée, hachée, épicée et traitée au salpêtre.
Kirsch de Fougerolles
Le kirsch de Fougerolles (Haute Saône) jouit d'une très haute et ancienne réputation.
Lorsque, étudiant (il y a une quarantaine d'années déjà), je travaillais l'été au tri postal sur la ligne dite « Belfort 2 » (Paris-Mulhouse-Bâle), le train stoppait 2 minutes, vers 2 heures du matin, à Fougerolles pour déposer du courrier pré trié et en récupérer.
Invariablement, les préposés de l'allège du train échangeaient quelques francs contre 2 bouteilles de kirsch sans étiquette, soigneusement emballées dans du papier journal… : même si l'ambiance devait contribuer à la sensation, je n'en ai depuis jamais goûté de meilleur !
Ce n'est que justice que le Kirsch de Fougerolles soit devenu une AOC (publication au JO en mai 2010) et que le Ministre l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire ait annoncé officiellement et en personne cette distinction sur place, en avril dernier. Il s'agit du premier alcool dit de noyau à obtenir cette appellation.
Le Kirsch de Fougerolles est une pure eau-de-vie, dite blanche, de distillation (double) exclusive de macération de cerises avec leurs noyaux, titrant 45% de volume alcoolique.
Son aire de production est strictement limitée à huit communes de Haute-Saône et trois du département des Vosges.